Ion Nonna Otescu faisait partie des proches du chef George Georgescu qui aimaient se réunir des nuits entières chez Constantin Brăiloiu. L'on voyait volontiers en lui un grand espoir de l'école de composition roumaine. Sa disparition prématurée et la taille modeste de son catalogue ne permettent pas d'en juger, d'autant plus que ses œuvres sont semble-t-il indisponibles pour des raisons de droit.
De l'opéra comique original De la Matei cetire qu'il projetait dans les années 1920, il ne reste guère qu'une petite suite orchestrale de dix minutes.
"Tessiture raffinée et pleine de grâce, facture ample, harmonies charmeuses, nous ne savons pas à quoi donner plus d'attention, aux lignes mélodiques ou à la mise en œuvre qui rivalisent en une noble émulation. Les motifs inspirés par la musique populaire ou inventés par le compositeur, les effets sonores portent la marque d'un intellect raffiné", commente un critique roumain du début du XXe siècle. (*)
L'écoute de la Suite est en effet très plaisante. Les harmonies conjuguent le langage expressionniste et le dernier romantisme. Quelques accents archaïques (l'opéra se déroule au temps de Matei Basarab, prince valaque du XVIIe siècle) évoquent déjà l'orchestre de Katchatourian, alors que Otescu donne à entendre des passages rhapsodiques de belle facture (à 4'50, 5'33, etc.), revendiquant une filiation sans ambiguïté avec ses devanciers romantiques nationaux.
Ecouter en ligne en cliquant sur ce lien.
(*) R. N. Cioculescu dans Adevărul Literar.
Sources
De l'opéra comique original De la Matei cetire qu'il projetait dans les années 1920, il ne reste guère qu'une petite suite orchestrale de dix minutes.
"Tessiture raffinée et pleine de grâce, facture ample, harmonies charmeuses, nous ne savons pas à quoi donner plus d'attention, aux lignes mélodiques ou à la mise en œuvre qui rivalisent en une noble émulation. Les motifs inspirés par la musique populaire ou inventés par le compositeur, les effets sonores portent la marque d'un intellect raffiné", commente un critique roumain du début du XXe siècle. (*)
L'écoute de la Suite est en effet très plaisante. Les harmonies conjuguent le langage expressionniste et le dernier romantisme. Quelques accents archaïques (l'opéra se déroule au temps de Matei Basarab, prince valaque du XVIIe siècle) évoquent déjà l'orchestre de Katchatourian, alors que Otescu donne à entendre des passages rhapsodiques de belle facture (à 4'50, 5'33, etc.), revendiquant une filiation sans ambiguïté avec ses devanciers romantiques nationaux.
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(*) R. N. Cioculescu dans Adevărul Literar.
Sources
- Tutu George Georgescu, George Georgescu, Editura muzicală, Bucureşti, 2001 - ISBN 973-42-0282-0
- Creaţii Simfonice Româneşti, CD 10, UCMR-ADA 03L070150, notice d'Elena Zottoviceanu. Orchestre de Chambre de la Radio dir. Ion Drăcea
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