samedi 6 septembre 2008

Ion Nonna Otescu (1888, Bucarest - 1940, Bucarest)

Professeur, chef d'orchestre et professeur.
Il étudie au Conservatoire de Bucarest (1903-1907) avec D. G. Kiriac (théorie, solfège), Alfonso Castaldi (harmonie, contrepoint, orchestration), Dimitrie Dinicu (musique de chambre) et se perfectionne à Paris (1908-1911) à la Schola Cantorum avec Vincent d'Indy et au Conservatoire de Musique avec Charles-Marie Widor (composition). Il est également licencié en droit à la Faculté de Bucarest. Professeur d'harmonie (1913-1914), directeur (1918-1931) et recteur (1931-1940) du Conservatoire de Bucarest, il est également membre fondateur (1919), premier chef (1921-1939) et directeur (1937-1939) de l'Opéra Roumain de Bucarest. Il fonde en 1916, avec Mihail Mărgăritescu et Maximilian Costin, la revue Muzica. Il est membre fondateur (1920) de la Société des Compositeurs Roumains dont il assure la vice-présidence jusqu'à sa mort.

I. N. Otescu dirige des concerts et spectacles lyriques à travers le pays et en Europe. Il est titulaire du premier prix honorifique de composition Georges Enesco (1913) et du Prix National de composition de Bucarest (1928). Il reçoit diverses distinctions honorifiques. Pendant le premier conflit mondial, il milite pour l'entrée en guerre de la Roumanie au côté de la France.

Son œuvre, de dimension réduite, comprend des poèmes symphoniques (La légende de la rose rouge, 1910 ; Les enchantements d'Armide, 1915), des opéras (Ilderim, sur un livret de la reine Maria, 1920 ; De la Matei Cetire, inachevé, 1923), quelques mélodies.

Grand espoir de l'école roumaine de composition, I. N. Otescu disparaît à l'âge de 52 ans, sans avoir réalisé les promesses de son art. Influencé à la fois par son professeur Vincent d'Indy et par le folklore roumain, il n'a pas eu le temps d'achever la synthèse stylistique qu'il amorçait dans l'opéra De la Matei Cetire. Il était célèbre pour son flegme. Interrogé sur son trac avant de diriger un concert, il répondit : "Laissez donc cela. L'orchestre sait parfaitement se débrouiller. Je lève la baguette, ils commencent à jouer, et moi je me contente de les suivre".
Homme d'une grande culture, maîtrisant plusieurs langues étrangères, infatigable organisateur, il décède en plein concert, alors qu'il dirige l'Académie Royale de Musique à l'opéra de Bucarest.

Sources
  • Viorel Cosma, Muzicieni din România, vol. VII, Editura muzicală, Bucureşti, 2004 - ISBN 973-42-0366-5
  • Tutu George Georgescu, George Georgescu, Editura muzicală, Bucureşti, 2001 - ISBN 973-42-0282-0

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