lundi 8 septembre 2008

Constantin Silvestri (1913, Bucarest - 1969, Londres)

Compositeur, chef d'orchestre, pianiste et professeur.
Ses premiers professeurs au Conservatoire de Târgu Mureş se nomment Maximilian Costin pour la théorie musicale, Rudolf Zsizsmann pour l'harmonie, Zeno Vancea pour la composition, l'harmonie et l'histoire de la musique, Piroska-Metz pour le piano. Il y étudie six années à partir de 1922. Il reprend ses études musicales à Bucarest de 1931 à 1936. Faust Nicolescu est son maître en théorie musicale alors que Mihail Jora complète sa formation en harmonie, contrepoint et forme musicale. Ses autres professeurs sont Dimitrie Cuclin, pour la composition ; Constantin Brăiloiu, pour l'histoire de la musique et le folklore ; Mihail Andricu, pour la musique de chambre ; Florica Musicescu, pour le piano. Il suit en dehors du Conservatoire les cours de piano d'Aurelia Margulier et, pendant deux années, étudie à la Faculté de Droit et de Philosophie.
Ses débuts en tant que pianiste (1922) sont suivis en 1928 de ses premières apparitions au pupitre d'un orchestre. Cette dernière activité prend le dessus : en 1946 il abandonne sa carrière de pianiste pour se consacrer à la direction. Il est étroitement associé à l'Opéra Roumain de Bucarest, en tant que chef répétiteur, chef titulaire (1939-1949) et directeur (1953-1957). Il dirige l'orchestre de l'Association de la Jeunesse Chrétienne (ACT) bucarestoise de 1941 à 1946. En 1945 il devient chef de l'Orchestre Philharmonique de Bucarest dont il est nommé directeur deux années plus tard. En 1953, il quitte la Philharmonie au bénéfice de George Georgescu. Constantin Silvestri devient le premier chef de l'Orchestre de la Radio de 1958 à 1960. En 1958, la production d'Oedipe, unique opéra de Georges Enesco, sous sa direction, couronne le premier festival consacré au compositeur. En 1960, il choisit l'exil pour se réfugier en France puis en Angleterre. Il est nommé chef principal de l'Orchestre Symphonique de Bournemouth en1961, poste qu'il occupe jusqu'à sa disparition.
Ses nombreuses tournées l'ont mené sur les cinq continents. Parmi ses élèves l'on trouve Mihai Brediceanu, Mircea Cristescu, Anatol Vieru, Eugen Pricope.

Son activité de compositeur, relativement réduite, lui a valu la reconnaissance de ses pairs : il est quatre fois primé au concours George Enesco (deuxième mention, 1932 ; deuxième prix, 1934 et 1936 ; premier prix, 1937). Sa musique symphonique est représentée par des Danses populaires (1932), Trois pièces pour cordes (1933, révision en 1950), Trois caprices (1934), une suite de ballet Triptic (1936), un Concerto grosso (1941) et un Prélude et Fugue (1955). Il consacre au piano trois Suites, une Sonate, une Sonatine, une Rhapsodie et quelques chants. C. Silvestri illustre à plusieurs reprises le genre de la Sonate en duo en associant au piano un violoncelle (à deux occasions : 1937 et 1941), un hautbois (1939), une clarinette (1942) ou une flûte (1942). Deux Quatuors (pour vents, 1935 ; pour cordes, 1947) complètent sa musique instrumentale. Citons enfin deux cycles de lieder et un chœur mixte.

Sources
  • Viorel Cosma, Muzicieni din România, vol. VIII, Editura muzicală, Bucureşti, 2005 - ISBN 973-42-0404-1

Aucun commentaire: