dimanche 7 septembre 2008

Sabin Drăgoi (1894, Selişte - 1968, Bucarest)

De 1908 à 1912, il étudie à Arad le violon, le piano, la théorie, le solfège et l'harmonie avec Mátyás Zoltai. Il continue ses études en 1918-1919 à Iaşi, avec Alexandru Zirra (harmonie), puis au Conservatoire de Cluj. Il y reçoit l'enseignement d'Augustin Bena (théorie, solfège), Hermann Klee (contrepoint), Gheorghe Dima (direction de choeurs), Liviu Tempea et Ilie Sibianu (piano). Il choisit de se perfectionner au Conservatoire de Prague (1920-1923) avec Vítězslav Novak (composition, orchestration), Otakar Ostrčil (direction d'orchestre), Karel Krupka (histoire de la musique), Vaclav Stepan (esthétique musicale).
Il enseigne la musique à Deva puis au Conservatoire Municipal de Timişoara dont il prend la direction (1925-1943). Dans cette ville il fonde et dirige le chœur d'hommes Doina şi Barbatul (1924-1932), puis dirige le chœur mixte Crai-Nou (1936-1940). Il est nommé directeur de l'Opéra Roumain de Cluj-Timişoara (1940-1944) en parallèle de ses activités pédagogiques. Après la guerre il enseigne l'harmonie, le contrepoint et la composition au Conservatoire de Cluj-Timişoara et la composition au Conservatoire artistique de Timişoara où il occupe le poste de recteur (1949-1950). En 1950 il est professeur de folklore au Conservatoire de Bucarest. Il prend la tête de l'Institut du Folklore de Bucarest (1950-1964) puis occupe dans cette institution le poste de conseiller scientifique de 1965 à sa mort.

Sabin Drăgoi a réalisé de nombreuses collectes de musiques folkloriques dans son pays (3200 pièces recensées) et s'est intéressé aux folklores étrangers, voyageant à cette occasion en Europe (Russie, Hongrie, France, Italie, etc.), en Asie (Inde, Birmanie, Sri Lanka) et en Amérique du Sud (Argentine). Son oeuvre a été distingué à plusieurs reprise par le Prix Enesco (premier prix en 1928) et de multiples récompenses d'état.

Son catalogue est vaste : cinq opéras (Horia, 1945 ; Păcală, 1956), des cantates et hymnes pour chœur et orchestre, des suites symphoniques inspirées par le folklore, un Concerto pour taragot et orchestre (1953), une Sonate pour violon et piano (1949), deux Quatuors à cordes (1920-1922) et un Dixtuor pour vents, cors et piano (1955). Sa littérature pianistique explore les danses populaires (In memoriam Béla Bartók, 1955). Nombreux chœurs et mélodies (25 Doine pentru voce şi pian, 1967).


Sources
  • Viorel Cosma, Muzicieni din România, vol. 2, Editura muzicală, Bucureşti, 1999 - ISBN 973-42-0230-8

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